La santé du montagnard
Tout d'abord, soyons positifs, la fréquentation des
montagnes c'est bon pour la santé !
C'est même
une des grandes motivations des personnes qui y vont et elles ont
bien raison.
En même temps, on risque de rencontrer en
montagne des épreuves inhabituelles.
Voici quelques
informations pour s'en sortir à moindre mal.
Je me
restreindrais ici à évoquer quelques sujet méconnus
qui concernent les montagnes européennes.
(Pas de cobra, ni
de tigre à l'horizon).
Mise
en garde : ces informations sont très succintes et contiennent
peut-être des erreurs
(SVP signalez les moi si vous
en trouvez)
L'auteur n'est PAS médecin, il répercute
seulement ici des connaissances dont il a fait une synthèse).
Suivez une formation de secourisme. ------ Prenez conseil auprès d'un médecin.
Les maladies parasitaires
Les tiques
30%
des tiques sont porteuses et peuvent en une seule piqûre
anodine transmettre les bactéries ou virus de maladies
insidieuses et très graves (mortelles dans 1% des cas)
notament :
-la borréliose ou maladie
de Lyme
-l'encéphalite virale à
tiques
Les animaux sauvages
(rongeurs) sont les réservoirs de ces bactéries et
virus. La tique en est le vecteur.
Les tiques voyagent à
dos de mammifères mais aussi d'oiseaux, ce qui leur permet
d'aller loin, très loin...
La tique et la maladie de
Lyme s'est répandue maintenant (2007) sur l'ensemble des
massifs alors qu'elle n'existait que dans l'Est lors de sa découverte
en 1975.
Tout montagnard est donc concerné et doit
connaitre les mesures élémentaires de prévention
et de traitement.
En Suisse, il s'agit d'une question de santé
publique.
Prévention
Dans
les herbes hautes et sous-bois, se protéger avec des vêtements
de couleur claire qui permettront de répérer facilement
les tiques (noirâtres) avant qu'elles ne se mettent à
table.
Elles ont tendance à aller piquer là où
la peau est plus fragile.
On ne sent pas la piqûre
elle-même (salive anesthésiante) ! Vérifier à
la vue et au toucher si une tique ne s'est pas plantée (petite
boule noire 1ou 2mm au début ) : attention, quand on sent une
petite aspérité comme cela sur sa peau, on a tendance à
la gratter : ne surtout pas le faire !
Traitement de la
piqûre
Si on est piqué, extraire la tique le plus
tôt possible mais en faisant en sorte de ne pas la faire
régurgiter. C'est ce qu'elle tend à faire dès
qu'elle se sent attaquée. Ne pas la "gratter" ni
l'écraser avec les doigts, ni la brûler, ni l'arroser
d'alcool, d'éther ou désinfectant mais, saisir sa
pièce buccale (rostre) à raz de la peau avec une pince
très fine (pincer son rostre PAS son abdomen)
l'extraire d'un coup (en tirant dans l'axe de pénétration)
ou mieux, un "crochet à tique" en tournant
(sens indifférent) (voir o'tom. )
En
pratique, en montagne, une solution de dépannage que je
suggère si on n'a pas de crochet consiste à racler la
peau d'un coup sec avec une lame de couteau (propre !) comme avec un
rasoir. Cela tranchera la pièce buccale (rostre) à raz
de la peau ou arrachera le tout. (C'est, à mon avis, moins
bien qu'avec un crochet, mais c'est mieux que d'attendre des heures
ou de bricoler en risquant de faire recracher le "monstre"....)
Le
rostre qui reste éventuellement fiché dans la peau
pourra être ôté ensuite; ce n'est pas lui qui est
le plus dangereux semble-t-il.
Ensuite, désinfecter
soigneusement la plaie.
Pour préparer un diagnostic
ultérieur :
Très important : Noter la date de
la piqûre
Si possible avoir conservé la
bête (pour si besoin d'analyse bactériologique).
Repérer
le point de la piqûre (tracer une croix au stylo sur la
peau).
Surveillance
Une tique extraite comme il faut
et dans les 12 heures après la piqûre présente un
risque faible d'avoir transmis une maladie.
Néanmoins, dans
tous les cas il faudra surveiller l'apparition de symptômes
annonciateurs de la présence de la bactérie :
-rougeur
en cercle autour de la piqûre dans les jours qui
suivent.
-fièvre et douleur genre grippe dans les jours ou
semaines qui suivent
Prendre ces symptomes très au
sérieux.
Demander l'avis d'un médecin qui peut
s'il le juge opportun prescrire analyses ou antibiotique (au moins
pour les maladies bactériennes).
Si on ne détecte
pas l'infection au début elle fera des dégâts
sournoisement pendant des mois avant que les douleurs et l'abattement
ne fassent penser un médecin à la maladie de Lyme ou à
ses homologues. Les traitements sont alors très lourds,
la maladie invalidante.
Les enfants et femmes enceintes
sont plus sensibles
Comme toujours le principal danger est
l'ignorance.
Pour en savoir plus, je recommande les excellents
sites :
pédagogique et sympa tique-lyme
exhaustif
maladies-a-tiques
tiquatac
exemple très concret et lesnympheas
qui permet de comprendre que c'est
sérieux.
Les définitions
: Wikipédia
Tique et
Wikipédia
Lyme
et
enfin, plus technique (médical):
Tiques_et_maladies_transmises
carte
de répartition des risques : urgences-serveur
La
douve du foie
Trématode (sorte de
micro-vers), la douve risque d'être ingérée avec
l'eau que l'on trouve au détour d'un chemin.
Pour en savoir
plus, voici un site qui raconte la stratégie extraordinaire de
cette très petite bête
http://fr.wikipedia.org/wiki/Douve_du_foie
Ne
buvez pas n'importe quoi ! Filtrez ou désinfectez l'eau avant
de la boire.
L'échinococcose
alvéolaire
Maladie parasitaire transmise
par les rats, les renards (mais aussi les chiens et chats).
Susceptible d'être contractée en mangeant des myrtilles
polluées par des déjections de renards....
Voir par
exemple http://www.nord-nature.org/fiches/fiche_s5.htm
La
leptospirose
Bactérie véhiculée
par urine et sang.
Transmise par les rats, le ragondin, le
lapin, le hérisson... Par morsure ou déjections.
Voir
par exemple :
http://www.cnrs.fr/infoslabos/reglementation/docs-PDF/leptospirose.pdf
Aoutats
2
ou 3 jours de démangeaisons garanties après s'être
roulé dans l'herbe en été. Sans conséquences
à ma connaissance.
Puces
Résidents
très désagréables mais sans danger de certaines
cabanes et vieilles paillasses.
Les bêtes
féroces
Guêpes,
abeilles et autres hyménoptères.
Les
piqûres de guêpes et abeilles sont beaucoup plus
fréquentes et font plus de morts en Europe que les piqûres
de serpents.
Le danger est le choc anaphylactique ou l'oedème
de Quinke (personnes sensibles) ou bien même la chute quand on
est surpris par la piqûre (escalade)...
Serpents
Une
piqûre de serpent provoque de graves douleurs et tue, rarement
en Europe, (50 morts/15000 morsures par an) par arrêt du coeur
ou paralysie respiratoire (qui peuvent (peut-être ?) être
paliés par MCE et BAB).
Traiter l'état de choc.
Il
est aujourd'hui conseillé, aux non médecins, de ne
PAS utiliser de sérum antivenimeux en France (risque de choc
allergique).
En restant calme et au repos, on
peut permettre au coeur de supporter le poison qui ne lui arrivera
pas trop brusquement.
Evacuation -dans le calme-
impérative.
Ours, loups,
lynx
Ours des Pyrénées, loups des alpes
sont bien plus terrifiés par les hommes que
l'inverse.
Hominidés
Serait-ce
ce qui est le plus à craindre ?
Les
dégats du soleil
Les
rayons ultraviolets c'est pas toujours bon pour la peau, c'est une
notion bien acquise maintenant.
La lumière violente de
haute altitude est très agressive aussi pour les
yeux.
Le problème des accidents aigus (coup de
soleil, ophtalmie) ne doit pas faire oublier celui plus insidieux des
dégâts à long terme.
L'exposition au
rayonnement intense reçu en montagne sans protection
particulière augmente le risque de cancer de la peau
(mélanome) et rapproche l'âge auquel pourra survenir la
cataracte oculaire et cela même si on
n'a jamais eu de coup de soleil ni
d'irritation des yeux.
Ces risques insidieux existent d'autant
plus si l'on a l'impression d'être résistant aux
problèmes aigus car on se méfie et on se protège
moins.
Peau : (2m2 dont 10 à 20% exposé au soleil)
Les "grains de beauté" (nævus)
: les mélanomes malins démarrent la
plupart du temps (65%) ailleurs que sur un grain de beauté.
La conclusion hâtivement tirée est "donc les grains
de beauté ne sont pas en cause". Mais si on
considère que 1% (??) de la surface de la peau (nævus)
déclenchent sur 35% des mélanomes.Cela représente
une probabilité 53 fois plus élevée à surface égale pour un nævus
de déclencher un cancer que pour la peau
normale...
(Les chiffres suivis de ?? sont à vérifier
: veuillez vous informer)
Les cicatrices sont aussi des surfaces de peau plus fragiles (non
pigmentées, elle ne sont pas protégées des UV) En conclusion, protéger
plus particulièrement les cicatrices et les nævus avec la crème de protection solaire.
L'eau
Un
mythe à la vie dure fait penser que l'eau que l'on trouve en
montagne parce que "naturelle" serait excellente au gout et
pour la santé.
L'eau de fonte de neige est très peu
oxygénée et peu minéralisée. Sans parler
de sa froideur. Elle entraine facilement des troubles digestifs même
quand elle ne transporte aucune bactérie.
Alors si en plus
elle est allée rincer quelques crottins....
A moins d'avoir
des "boyaux d'acier", prenez donc quelques précautions.
1
goutte d'eau de javel pour 1 litre d'eau limpide peut
convenir.
(sinon voir Hydroclonazon(R), Micropur(R) ou pompes
filtrantes...)
Les eaux de sources sont par contre en général
(pas toujours) saines.
Bobologie
Les
ampoules
Les
crampes
Courbatures
Egratignures,
Petites plaies, Petites
brûlures
Echardes
Traumatologie
Tendinites
Claquage
Entorses
Luxations
Fractures
Les
marques du temps
Arthrose
(du genou !)
...
La trousse
de premiers soins
...
Dernière
mise à jour 24 Juin 2007
à
suivre..........
Noeuds/dessin.svg