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Navigation 

au delà de la cartographie-orientation...

Navigation ? La navigation c'est pour les marins me direz vous ?
Il est classique de parler pour l'alpinisme de cartographie-orientation, mais ce terme est bien trop réducteur.
La navigation est un terme plus général qui s'il a été étroitement associé à l'exploration des mers n'y est pas inféodé pour autant.

Je vais donc ici proposer quelques pistes de réflexion pour étendre notre point de vue.

Comme bien souvent, les enseignements portent sur les aspects spectaculaires du savoir (lire une carte, utiliser un altimètre ou un GPS) mais oublient le savoir sous-jacent, discret, si long à acquérir qui caractérise les montagnards expérimentés.
Il est très important de savoir utiliser une carte et des instruments pour retrouver son chemin.
Mais c'est une erreur de croire que c'est ainsi que l'on navigue en montagne en temps ordinaire.

La carte, les instruments sont nécessaires pour étudier les grandes lignes de notre navigation ou pour se repérer dans des conditions particulières (nuit, brouillard).
Mais c'est il est bon de comprendre notre fonction d'orientation primordiale celle que l'on appelle un peu trop vite et avec condescendance "le pifomètre".

Les pigeon voyageur possède comme la science nous la révélé récemment une boussole intégrée.
L'être humain, à notre connaissance n'a pas ce type d'organe, mais possède une capacité d'observation, de mémorisation et une culture. Il possède aussi des sens (proprioception) qui sont susceptible d'influer sur son orientation.


Explorer un lieu inconnu sans carte

C'est ce que firent nos ancêtres et que nous ne sommes plus guère obligés de faire.
En alpinisme on pratique cela quand on "cherche la voie".
Cela peut arriver néanmoins (volontairement ou pas) et il est alors intéressant de s'exercer à reconnaitre la configuration du terrain pour trouver le meilleur cheminement.



Se repérer dans un lieu connu sans carte

L'observation
Se retourner
Quand on suit un parcours, on mémorise (plus ou moins consciemment) l'environnement ou des détails sur lesquels on compte pour retrouver son chemin au retour. Mais il faut avoir conscience que  paysage sera très différent quand on cheminera dans l'autre sens. Donc, se retourner de temps en temps pour  voir, et mémoriser ce que l'on verra au retour.
La topographie


La proprioception
Par  nos tensions musculaires, par notre vestibule (oreille interne), nous percevons l'inclinaison du terrain.
Cette inclinaison influe inconsciemment sur notre jugement.
Sur un légère pente (faux plat), on aura tendance à aller vers le bas, et cela au point même de douter du fonctionnement de la boussole qui vous dirait d'aller dans l'autre sens.



--------------en chantier---------------